Les associations de protection de la nature, via notre fédération FNE en lien avec les autres partenaires mobilisés sur le sujet (ASPAS, LPO…), ont obtenu au fil des années :
- la suppression du terme de “nuisible” qui est un non-sens écologique reconnu par les tribunaux,
- le retrait de nombreuses espèces de la liste des espèces chassables toute l'année et par tous les moyens (martre, belette, fouine et blaireau !),
- l'arrêt de méthodes de “lutte” ignobles (pièges à mâchoires) comme non sélectives (anticoagulants –bromadiolone- diffusés via des radeaux flottants…)
Nos combats actuels, en partenariat avec l'ASPAS et sa délégation départementale, portent sur 2 espèces autochtones injustement sur-chassées notamment pour le caractère divertissant du déterrage (et sur l'usage de la méthode ignoble du déterrage – cf. témoignages en vidéo sur le net) : le Renard roux et le Blaireau d'Europe.
Ces 2 espèces ont un rôle naturel de prédateur et de régulation dans la chaîne alimentaire et, en ce sens, présentent une capacité naturelle d'auto-régulation (donc absence de la nécessité de “régulateurs” chasseurs) ; ce rôle important a justifié un arrêt partiel de leur chasse voire leur protection dans de nombreux pays européens et départements français.
Ces 2 espèces participent à la régulation des rongeurs et contribuent à la limitation des maladies zoonotiques (par exemple, la maladie de Lyme). Or, le réchauffement climatique ne permet plus la mort des arthropodes durant l’hiver et la limitation de leur population. Une tique sur trois est porteuse d’un agent pathogène (étude Citique).
La non protection de ces prédateurs de petits mammifères que sont le blaireau et le renard posera à court terme de vrais enjeux de santé publique : en consommant les micromammifères -principaux vecteurs de tiques- ces deux espèces éviteront l’occurrence d’épidémies zoonotiques à venir.