Le département des Deux-Sèvres compte pas moins de 33 espèces de fougères et « plantes alliées » (Prêles, Ophioglosses, Isoète, Pilulaire et Azolla), groupe végétal aussi dénommé « Ptéridophytes ».
De nombreux botanistes ont battu la campagne deux-sévrienne depuis le XIXème siècle. L’un d’eux, René de Litardière, a publié en 1910 un inventaire des fougères du département. Un siècle plus tard, les naturalistes de DSNE ont eu à cœur de lui rendre hommage en retournant sur les lieux mêmes, arpentant chemins creux, sous-bois et prairies pour actualiser le travail de leur prédécesseur.
Ce méticuleux travail réalisé par près de 100 bénévoles a permis de collecter plus de 5000 données en 3 ans ; il a donné lieu à la publication en 2013 du livre « Fougères et plantes alliées des Deux-Sèvres » qui présente chaque espèce deux-sévrienne : carte de répartition, description précise (critères de détermination, écologie, menaces, etc.), photographies. À ces monographies s’ajoutent une clé de détermination illustrée, un aperçu de la géologie et une évocation des botanistes qui nous ont précédés en Deux-Sèvres.
Comment les protéger ?
Plus du tiers des espèces deux-sévriennes sont inscrites à certaines listes de protection et/ou vulnérabilité (protection réglementaire, directive européenne habitats-faune-flore, listes rouges d’espèces menacées, ou liste des espèces déterminantes pour la désignation des ZNIEFF en Deux-Sèvres).
Les principales menaces sont :
- La déprise sur les affleurements rocheux et falaises des flancs de vallée encaissées (Argenton, Pressoir, Dame de Chambrille, Puits d’Enfer, Magnerolles, etc.)
- La dégradation des zones humides
- La raréfaction des murs en pierre, au profit des enduits sur parpaing
- Les coupes forestières sur des secteurs souvent très ponctuels qu’il conviendrait de conserver (zones de sources en particulier)
Comment participer à l’inventaire ?
Depuis la publication de l’atlas en 2013, nous poursuivons la collecte des données pour une mise à jour en continu de la répartition de ces végétaux.
Pour participer, envoyez vos observations par e-mail, avec coordonnées géographiques et éventuelles photos si besoin d’aide à la détermination.
Vous pouvez aussi saisir vos observations directement dans l’Observatoire de la Biodiversité Végétale de Nouvelle-Aquitaine : cliquez-ici